Les agents et cadres du Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE) de la province du Kasaï-Oriental ont marché, ce jeudi 20 août, pour dénoncer le récent arrêté ministériel du ministre de l’EPST, Willy Bakonga, portant désignation et affectation de nouveaux cadres au SECOPE/Kasaï-Oriental. A les en croire, cet arrêté ministériel a été signé sans tenir compte de la procédure administrative ni la maitrise des arrêtés édictés par ses prédécesseurs.
Ces agents et cadres lésés accusent le ministre Willy Bakonga de chercher à installer les gens de sa famille politique au sein du SECOPE. Ils s’étonnent que les personnes nommées dans cet arrêté ne soient pas connues par la Direction provinciale.
« (…) à titre illustratif, tous les agents dont les noms figurent sur l’arrêté portant le N° MINEPST/CABMIN/0446/2020 du 20/03/2020 n’ont pas de dossiers à la Direction Provinciale du SECOPE ni aux différentes antennes non plus… L’analyse minutieuse dudit arrêté, qui a longtemps circulé dans les téléphones des intéressés, renseigne que la plupart de noms que nous avons pu identifier sont ceux des mobilisateurs et sympathisants d’un parti politique pourtant honni dans cette partie de la République », renseigne le mémorandum des agents du SECOPE adressé au gouverneur du Kasaï-Oriental.
Parmi les revendications couchées sur leur mémo, ils appellent les autorités compétentes à abroger ledit arrêté et à faire respecter les propositions transmises à la hiérarchie depuis 2018. Ils insistent également sur le rétablissement des agents opérationnels repris par les commissions d’affectation collectives signées par le Secrétaire Général en date du 27 janvier 2020, autorité habilitée à affecter les agents et cadres du SECOPE et demandent au Gouvernement d’initier une enquête pour démanteler le réseau maffieux au sein de l’EPST.
Jordan MAYENIKINI
