RDC : Sele Yalaghuli contraint de prendre de mesures susceptibles d'accroître les recettes en vue du programme formel avec le FMI

Sele Yalaghuli
PAR Deskeco - 13 juin 2020 20:45, Dans Actualités

Au cours de la 35e réunion du Conseil des ministres du vendredi 12 juin ténue par vidéo conférence sous la direction du chef de l'État, Félix Tshisekedi, le ministre des Finances, Sele Yalaghuli,  a présenté le point concernant l’exécution du programme de référence né de la volonté du Chef de l’Etat de renouer la Coopération entre la République Démocratique du Congo et les Institutions de Bretton Woods. 

"L’exposé du Ministre des Finances a été étayé par la suite, chiffre à l’appui, par le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo. Il en est ressorti l’urgence de prendre des mesures courageuses pour accroitre les recettes, condition sine qua non de l’éligibilité de la République au Programme formel. Le Programme de référence a suscité un débat nourri qui a laissé apparaître la difficulté d’accroître les recettes dans le contexte d’une récession économique nationale et mondiale due à la Covid-19", note le compte rendu du Conseil des ministres. 

La mise en œuvre du programme de référence, conclue le 28 octobre 2019, devrait aboutir à un programme triennal formel plus ambitieux avec le Fonds monétaire international (FMI).

Ce programme de référence en cours comporte deux grands piliers : - les critères quantitatifs dont l’objectif est d’assurer la stabilité du cadre macroéconomique. - les repères structurels qui visent à opérer des reformes structurelles pour une meilleure mobilisation des recettes. 

"Pour ne pas désarticuler le cadre macroéconomique national, dont les conséquences seraient tragiques, une batterie de mesures a été proposée au cours du débat dont : - la réduction du train de vie de l’Etat, - la poursuite de la mise en place à tous les niveaux dans les régies financières reformées, - l’investissement par l’Etat dans les secteurs productifs, - l’audit des effectifs du personnel de l’Etat et leur réduction par les mises à la retraite, - une lutte effective contre la corruption à tous les niveaux, - la sensibilisation aux valeurs éthiques, - l’incitation aux provinces à produire les moyens de leurs propres dépenses par la mise en œuvre concrète des impôts qui leur reviennent", indique le compte rendu.

Le gouvernement de la RDC n'a pas été en mesure d'atteindre les objectifs poursuivis par le Programme de référence conclue avec le FMI au cours du premier trimestre à cause notamment de la faiblesse de la mobilisation des recettes. Et, au cours de ce deuxième trimestre, la crise de la covid-19 n'a pas  permis au gouvernement Congolais de satisfaire aux exigences du FMI dans ce programme de référence puisque le déficit public a continué à fin avril non sans compter le recours aux avances monétaires de la Banque centrale du Congo.

Amédée Mwarabu

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