COP 25:Plaidoyer de la RDC pour que le Fonds Vert pour le Climat soit doté de ressources financières nouvelles

Claude Nyamugabo
PAR Deskeco - 11 déc 2019 09:01, Dans Actualités

Le Ministre congolais de l’Environnement et Développement Durable, Me Claude Nyamugabo, est intervenu le mardi 10 décembre 2019 à la 25ème session de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 25). Mais aussi à la 15ème session de la Conférence des Parties servant de réunion des Parties au titre du Protocole de Kyoto (MOP15) et à la 2ème session de la Conférence des Parties servant de réunion des Parties à l’Accord de Paris sur les Changements Climatiques (CMA 2).

Dans son adresse à cette tribune mondiale, le patron de l’Environnement de la Rdc a d’entrée de jeu souligné que les pays des forêts tropicales humides se sont réjouis de la prise en compte, dans l’Accord de Paris, du mécanisme de la réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière (REDD+). « L’inclusion de cette disposition, levier utile et catalyseur de l’action de nos pays forestiers, avait bien évidemment augmenté nos attentes en ce qui concerne la fourniture des financements », a-t-il indiqué.

Il a rappelé que lors de sa participation à la 74ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Président de la Rdc Félix Tshisekedi « avait clairement exprimé son vœu ardent de voir notre pays bénéficier à juste titre des financements disponibles au niveau mondial, en allant bien au-delà des 1 % actuels, et cela, au regard de l’énorme contribution des forêts congolaises à la préservation de la planète ».

Et il a déclaré que le moment de cette COP 25 « est ainsi saisi par notre pays pour solliciter l’adoption des décisions tendant à améliorer la cohérence entre les différentes sources de financements, y compris les financements basés sur les résultats. Nous insistons sur la nécessité de doter le Fonds Vert pour le Climat de ressources financières nouvelles, additionnelles, adéquates et prévisibles, tant du secteur public que privé, afin de refléter le niveau d'ambition élevé de l'action climatique des pays africains ».

Le ministre congolais de l’Environnement a aussi rassuré à l’occasion de cette 25ème session de la Conférence des Parties sur le Climat (COP 25) que la Rdc s’engage de manière ambitieuse et transparente dans la formulation et l’adoption des politiques et stratégies nationales visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi à renforcer ses capacités de résilience aux impacts des changements climatiques dans le cadre de la mise en œuvre de sa Contribution Déterminée à l’échelle Nationale. 

« Cette ferme détermination doit être encouragée et des ressources nécessaires doivent être clairement identifiées et mobilisées. La République Démocratique du Congo, avec son capital en biodiversité, est dotée d’une immense potentialité hydro-électrique, exploitable et transformable en réponse aux énormes besoins énergétiques domestiques. La valorisation de cette ressource hydraulique, à travers la réalisation des projets « Inga III » et « Grand Inga », permettra de répondre également aux besoins énergétiques des pays africains », a-t-il expliqué.

Et il a ajouté que « Le Gouvernement de la RDC exprime toute sa volonté de s’engager sur la trajectoire collective devant déboucher vers un monde moins pollué et souhaite qu’à la dimension de ses efforts, des mécanismes justes et équitables de compensation soient mis en œuvre pour lui permettre de renforcer davantage son action climatique, notamment en ce qui concerne la protection de ses réserves en tourbières. En RDC, préserver nos forêts et nos tourbières rime avec lutter contre la pauvreté ».

Avant de conclure, le ministre Claude Nyamugabo a affirmé que « la Rdc croit fermement que les crédits de réduction des émissions résultant des activités REDD+ pourront être bien positionnés afin de fournir les incitations financières nécessaires à assurer, à la fois, la gestion durable de nos ressources forestières, mais aussi, la lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration des conditions de vie de nos populations, dont plus de 60 % vit dans et de la forêt ».

Lepetit Baende

 

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