Hausse de la consommation des produits alimentaires et manufacturés à Kinshasa (Bamanisa)

PAR Deskeco - 27 aoû 2018 11:01, Dans Actualités

L’homme d’affaire congolais, Jean Bamanisa Saidi, a confirmé au cours d’une interview exclusive accordée à DESKECO.COM que la consommation des biens est fortement en augmentation dans la ville de Kinshasa. Pour l’ancien administrateur délégué de la FEC, qui possède actuellement une entreprise de récupération des objets en plastique et autres, cette hausse est remarquable à travers des déchets provenant des ménages, des bureaux et des lieux publics.

Pour Jean Bamanisa Saidi, le déchet est un grand indicateur qui permet de savoir si l’augmentation de la consommation de la population est en hausse ou en baisse. Selon lui,  on remarque depuis quelques années à Kinshasa de grandes quantités des déchets produits par les ménages et autres.

«Plus il y a des ordures, cela signifie que le niveau de vie de la population augmente. C’est un grand indicateur. Parce qu’une population pauvre ne consomme pas. Et actuellement à Kinshasa on a de plus en plus de gens qui jettent le reste des produits. Cela veut simplement  dire qu’il y a plus de consommation. Regardez la ville de Kinshasa il y a 20 ans avant, il n’y avait pas ces déchets en grande quantité, les bouteilles en plastique, les cartons, le reste de la nourriture, etc. Les grandes quantités de résidus démontrent à suffisance que la consommation est fortement en hausse », a déclaré Jean Bamanisa Saidi.

Plusieurs reportages effectués par DESKECO.COM indiquent par exemple que la ville de Kinshasa  présente des spécificités culinaires dans des milieux à forte fréquentation. Ces activités pour la plupart rentables ne sont pas suivies par les circuits formels dont les banques.

La vente du port braisé à Yolo Kapela, l’un des quartiers populaires, est une activité de plus en plus  fructueuse. Selon les calculs effectués, la commercialisation de 30 kilos de viande de porc braisée à 14000 FC revient à plus au moins 259 USD au quotidien. Ce qui porte la vente à plus de 7750 USD le mois. Pourtant, ces vendeurs vendent jusqu’à plus de 50 Kilo par jour, ce qui porte le chiffre à plus de 15 000 USD le mois.

Et la vente des poissons braisés à Kinkole, quartier périphérique de la ville de Kinshasa situé sur le littorale du Fleuve Congo, procure plus de 1500 USD de bénéfice le mois aux vendeurs.

Selon une présentation de l’enseignante et chercheuse Marie Dominique Loye dans un programme de l’Agence France Française de Développement, la consommation encouragée par les messages publicitaires dépasse le besoin effectif de la population. Pour elle, cela enregistre un gaspillage généralisé des produits alimentaires et manufacturés.

Willy Akonda Lomanga/ Desk eco

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