RDC : 99,49 % des dépenses du secteur de l’éducation entre 2017 et 2019 sont liées au fonctionnement du ministère de l’EPST et 0,51 % liées aux actions prioritaires (ODEP)

Les élèves. Ph. Deskeco.com
PAR Deskeco - 05 jan 2021 09:55, Dans Actualités

L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a publié ce lundi 4 janvier son rapport de contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période allant de 2017-2019.

Dans le secteur de l’Enseignement primaire supérieur et technique (EPST), l’ODEP note que le cumul des allocations budgétaires de 2017 à 2019 est de CDF 3.205,7 milliards et celui des réalisations budgétaires est de CDF 2.534,6 milliards, soit un taux de réalisation de 79,07%.

Cette ONG précise que la courbe des réalisations pendant ces trois exercices budgétaires est ascendante. Elle a évolué comme suit : 70,00%, 73,32% et 90,74% respectivement en 2017, 2018 et 2019.

« L’analyse de la distribution de fonds alloués au secteur de l’EPSP montre que 99,49 % du taux d’exécution est lié à l’administration générale (fonctionnement du ministère et rémunération) tandis que les actions prioritaires contenues dans la politique sectorielle sous examen (Enseignement Pré-primaire, Primaire et Secondaire Général, Evaluation pédagogique, Formation continue ainsi que l’Enseignement Technique et Formation Professionnelle) n’ont reçu que 0,51% des fonds alloués », note l’ODEP.

Et d’ajouter :

« Ceci dénote le manque de volonté du Pouvoir central d’améliorer la qualité de l’enseignement de base par la construction, l’équipement et la réhabilitation des écoles, l’amélioration de l'environnement de l'apprentissage et la réforme du dispositif de formation initiale et continue des enseignants ainsi que des curriculas (filières). C’est en fait, vouloir une chose et son contraire que de procéder de la sorte ».

Cette analyse du rapport d’exécution des budgets durant la période des exercices 2017 à 2019, dit l’ONG, met en avant des petits progrès réalisés par le Gouvernement mais aussi les pratiques et dysfonctionnements qu’il convient de prohiber ou de corriger.

Au sujet de l’analyse de l’exécution des secteurs pro-pauvres, on apprend que le cumul des prévisions budgétaire de 2017-2019 est de l’ordre de CDF 2.499,3 milliards tandis que celui de l’exécution budgétaire pour la période sous examen est de CDF 1.280,4 milliards, soit un taux d’exécution de 51,23%. Ainsi, le taux d’exécution est passé successivement de 43,09% à 54,10% et à 55,60% pour les exercices 2017, 2018 et 2019.

Jordan MAYENIKINI

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