RDC : quelques heures avant le message du Chef de l'État à la nation, aucun signe de dégel dans la coalition FCC-CACH

Félix Tshisekedi
PAR Deskeco - 23 oct 2020 17:44, Dans Actualités

L'insertitude demeure dans l'opinion publique des Congolais à quelques heures du message du président de la République à la nation. Et pour cause, aucun signe de dégel dans la coalition FCC-CACH, après le boycott, le mercredi, de la cérémonie de prestation de serment des juges constitutionnels.

Le président de la République, Félix Tshisekedi, parle dans quelques heures pour s'adresser à la nation. Ce message du chef de l'État intervient deux jours après la cérémonie de prestation de serment des juges constitutionnels, laquelle a été boycotté par le FCC, aussi bien les ministres que les parlementaires voire même les mandataires des entreprises publiques et des dirigeants de certaines institutions publiques. Ce qui a été perçu comme un affront face au président de la République.

Depuis le début de la journée de ce mercredi 23 octobre, rien ne montre que les partenaires de la coalition FCC-CACH, personne ne met de l'eau dans son vin pour baisser la tension née de cette cérémonie de prestation de serment boudée.

C'est donc, dans un contexte de tension que les Congolais vont suivre le message du Chef de l'État qui sera retransmis à la Radio Télévision nationale, la RTNC. Que va-t-il dire? Que va-t-il décider ?

Et donc, rien ne présage un apaisement dans la sphère politique Congolaise et surtout dans la coalition au pouvoir après l'épisode de mercredi. Dès lors, il serait imprudent de supputer sur le discours du président de la République de ce soir. Va-t-il demander la démission du Premier ministre ? Va-t-il annoncer le début des consultations avant la dissolution du Parlement ? Va-t-il rompre avec la coalition FCC-CACH que personne ne porte à cœur ? Rien n'est sûr.

Ce qui est évident est que le Chef de l'État va expliquer aux Congolais, souverains primaires, la nécessité de la prestation de serment de mercredi. De l'avis de la présidence de la République, la constitution n'a pas été violée. Mieux, le Chef de l'État tient à redorer les blasons de la justice en vue d'un État de droit. Bien plus, se réjouit-on du côté du président de la République, l'organe habilité à statuer sur la constitutionnalité des actes notamment du président de la République, en l'occurrence la Cour constitutionnelle, n'a rien dit de contraire à ce jour.

Le Chef de l'État va parler mais la situation générale du pays reste préoccupante. L'insécurité prend duterrain dans plusieurs contrées tant à l'Est qu'au Sud-est non sans oublier au centre. Pire, les ménages ont été frappés par les effets de la crise sanitaire de covid-19 et il n'y pas pas d'actions du gouvernement pour soutenir les chômeurs notamment. 

Amédée Mwarabu

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