RDC : 11 ONGs appellent à la suspension de menace de démolition des villages situés près du barrage de Busanga dans le Lualaba

Lualaba
PAR Deskeco - 26 juil 2020 12:36, Dans Actualités

Onze organisations de la société civile engagées pour l’amélioration de la gouvernance du secteur énergétique condamnent la décision du ministre provincial de l'intérieur du Lualaba qui, dans un communiqué officiel du 17 juillet 2020, accorde douze jours aux populations des villages 48 heures, Kamalenge, Monga lubuzo et Wafinya, de libérer leurs maisons, sous menace de voir la démolition de celles-ci, et ce en exécution de la décision du Conseil Provincial de sécurité du Lualaba du 15 juillet 2020. 

Pour cette synergie des organisations de la société civile, cette décision ne tient pas compte de nombreux problèmes et revendications légitimes que soulèvent les communautés locales riveraines.

"Nos organisations considèrent que la menace de démolition des maisons dans la zone d’implantation du projet Busanga, ne tient pas compte de nombreux problèmes et revendications légitimes que soulèvent les communautés locales riveraines à savoir : le réajustement des faibles indemnités payées par Sicohydro à travers votre Commission, l’absence d’une politique efficace de réinstallation des cultivateurs délocalisés, l’absence des mécanismes de traitement des plaintes des communautés, l’inexistence d’un cadre de concertation entre les parties prenantes, l’absence d’un cahier de charges pour l’électrification de la zone et des populations riveraines", renseigne la lettre ouverte de cette organisation, dont une copie est parvenue à DESKECO.COM.

A cela s’ajoute, selon ces organisations, " des arrestations arbitraires comme celles qui ont été opérées dans l’affaire sous R P : 9650 et les intimidations à l’endroit des personnes qui composent le comité des délocalisés qui vivent maintenant en clandestinité depuis un mois, et ce juste après votre passage sur terrain". 

Les organisations signataires soulignent que pareille situation viole les lois du pays et considèrent que toute initiative allant dans le sens d’utiliser la force après le 29 juillet 2020 est une entorse très grave aux droits des communautés locales et contraire à la politique de Félix Tshisekedi.

Sur ce, ces organisations appellent les autorités du pays : " - De Réévaluer préalablement en toute transparence et conformément aux lois et aux bonnes pratiques universellement reconnues notamment la norme ISO 26000 les indemnités à allouer aux personnes à déplacer ; - De mettre en place et vulgariser une politique de réinstallation des communautés et des cultivateurs déplacés par l’entreprise Sicohydro ; - De mettre en place un cadre permanant de dialogue entre Sicohydro et les populations riveraines pour la gestion des plaintes ; - D’entamer avec les services spécialisés le processus d’élaboration du cahier de charge conformément à la loi sur l’électricité et ses mesures d’applications, notamment l’Arrêté n°081/CAB/MIN/ENRH/18 du 27 décembre 2018 portant Cahier des charges général des activités du secteur de l’électricité ; - De reporter le délai de douze jours tel qu’accorder aux habitants des villages 48 heures, Kamalenge, Monga Lubuza, et Wafinya jusqu’à l’atteinte d’un compromis définitif et satisfaisant pour toutes les parties.

ONGs

Jordan Mayenikini

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