RDC: les sénateurs de Sankuru et de Bas-Uélé dénoncent l'absence des projets d'investissement dans leurs provinces

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PAR Deskeco - 22 juil 2020 10:45, Dans Actualités

Quelques sénateurs, élus de la province du Sankuru et du Bas-Uélé ont fustigé le fait que leurs provinces sont à chaque fois oubliées dans le cadre des projets d'investissement ayant bénéficié des crédits extérieurs. Ils l'ont fait savoir ce mardi 21 juillet après l'adoption, en première lecture, au sénat de trois projets de lois de ratification des accords de crédits conclus entre l'Association de Développement(AID) et la RDC pour les secteurs de la santé, l'éducation et la sécurité.

Pour le sénateur Berthold Ulungu, élu de Sankuru, ces trois projets sont à l'image des précédents dont sa province n'est pas listée parmi les bénéficiaires.

" Nous sommes 26 provinces mais chaque fois qu'il y a des lois de ratification, ce sont quasiment les mêmes provinces qui se retrouvent et pourtant le jour où il faudra rembourser ce sont toutes les provinces qui les feront. Il n'y a pas de raison pour que certaines provinces comme la mienne, le Sankuru soit tout le temps oubliée. Pendant trois ans, j'étais gouverneur. Le crédit d'investissement n'était jamais payé. Depuis que je suis ici au Sénat, on ne fait que ratifier. La fois passée le ministre de l'EPST, pour le programme de construction de 200 écoles, si on fait une bonne répartition, je crois que chaque province doit avoir plus au moins 10 écoles mais le Sankuru zéro. Je suis très déçu de la manière dont on travaille. On ne sait pas comment on choisit les provinces, ce sont toujours les mêmes", a-t-il dénoncé. 

Même remarque pour le sénateur Papy Bazego qui regrette que le Bas-Uele soit encore oublié alors que les défis sanitaire, éducatif et sécuritaire sont énormes.

" Les collègues sont revenus avec force pour stigmatiser cette façon de travailler. Le Congo avec 26 provinces, le Bas-Uele est la première qui est cité dans la constitution mais à chaque fois qu'il y a élaboration des projets pour obtenir le financement extérieur, il y a certaines provinces qui sont oubliées notamment la mienne. Nous avons de problème avec la santé et l'éducation, en plus de ça il faudra ajouter la sécurité. Nous sommes au 21ème siècle, ça va vous étonner de vous dire que lorsque vous arrivez à l'hôpital de référence de Buta, les malades sont reçus à même le sol. Il n'y a pas de lit. Dans le domaine de l'enseignement, il y a d’écoles où les élèves étudient sous les maisons usées couvertes de paille. La province de Bas-Uele partage 800 Km avec la RCA, nous sommes envahis par les groupes armés, il y a la LRA, il y a le phénomène Mbororo etc…", a-t-il fustigé. 

Ces trois projets ont été présentés et défendus par le ministre des finances qui s’est fait accompagner notamment avec le ministre de la santé, Eteni Longondo, celui de l'enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, et celui des relations avec le Parlement, Déo Nkusu.

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