RDC : "Le Congo n'est pas à vendre" appelle la justice à divulguer les résultats de l'enquête sur le contrat Gécamines-Glencore

Dan gertler
PAR Deskeco - 01 juil 2020 14:49, Dans Actualités

C'est depuis plusieurs mois que la justice congolaise a ordonné à la société minière Kamoto Copper Company (KCC), une filiale de Glencore, de suspendre un paiement de $150 millions à la Gécamines suite à un nouveau contrat signé en décembre 2019. 

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction ce mercredi 1er juillet, la campagne « Le Congo n’est Pas à Vendre » appelle la justice congolaise à divulguer les résultats de cette enquête ouverte depuis fin 2019, concernant la Gécamines et d'annoncer les mesures légales qu'elle entend prendre pour empêcher qu’un paiement de Glencore à la Gécamines n’entre dans les poches du milliardaire Dan Gertler (photo), qui fait l'objet de sanctions imposées par les États-Unis d'Amérique.

"La campagne « Le Congo n’est pas à vendre » appelle la justice, le gouvernement et le parlement congolais, à veiller à ce que cet argent ne soit pas destiné à un individu sanctionné, et qu’il soit véritablement utilisé pour les objectifs de relance de la Gécamines. Il existe un risque que cet argent soit transféré à Dan Gertler et ses sociétés qui réclament le remboursement d'un prêt antérieur consenti à la Gécamines", alerte la communication de la CNPAV.

"L’homme d’affaires israélien est placé sous sanctions américaines depuis décembre 2017 pour avoir amassé une fortune estimée à des centaines de millions de dollars grâce à des opérations minières et pétrolières opaques et corrompues en République démocratique du Congo (RDC)", renseigne la déclaration de la CNPAV.

Pour rappel, Dan Gertler est au cœur de transactions douteuses au Congo depuis plus de vingt ans, qui lui ont valu d’être placé sous sanctions aux États-Unis. Dans la province de l’ex-Katanga, plusieurs grandes multinationales ayant fait affaire avec lui afin d’acquérir des concessions minières font aujourd’hui face à des enquêtes pénales pour soupçons de corruption. Le mois dernier, la justice suisse a ouvert une enquête contre Glencore sur ses agissements au Congo.

Jordan Mayenikini

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