RDC : la LUCHA demande la « suspension immédiate » de Vital Kamerhe après son placement sous MAP par le Procureur général

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PAR Deskeco - 09 avr 2020 10:39, Dans Corruption

Le Mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), réagissant au placement sous mandat d’arrêt provisoire de Vital Kamerhe, demande sa « suspension ou sa révocation immédiate » de son titre de directeur de cabinet du président de la République pour permettre « un processus judiciaire serein ».

« Avec les poursuites pénales et le placement en détention provisoire de Vital Kamerhe, la Justice Congolaise  s’approche enfin du centre décisionnel, responsable du coulage des millions de dollar du trésor public depuis l’accession de Félix Tshisekedi  à la présidence de la république, y compris dans le cadre du programme dit des « 100 jours ». Afin d’assurer un processus judiciaire serein,  sa suspension ou sa révocation immédiate s’impose », écrit la LUCHA dans son communiqué de presse de ce jeudi 9 avril.

Ce mouvement citoyen réclame que « cette procédure ne doit souffrir d’aucune ingérence politique, ni dans un sens, ni dans un autre ». « Elle doit se poursuivre et permettre  d’établir toutes les responsabilités. Cette affaire a valeur de test pour le président Félix Tshisekedi, qui a souvent clamé vouloir promouvoir un Etat de droit où nul n »est au-dessus de la loi, même pas lui-même », note la LUCHA.

Cependant, ce mouvement citoyen indique que comme tout justiciable, Vital Kamerhe a des droits, notamment le droit à la présomption d’innocence tant que sa culpabilité n’aura pas été définitivement établie, le droit à la défense et le droit au respect de sa dignité. « ces droits doivent être respectés », réclame la LUCHA.

Par ailleurs, cette organisation appelle la Justice Congolaise à « fouiner » dans tous les autres dossiers de corruption et de détournement présumés en attente depuis les années Kabila à ces jours ».

Le directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe a été invité à se présenter le mercredi 8 avril au Parquet général près la cour d’appel de Kinshasa/Matete. Il a été auditionné pendant plus de six heures sur le dossier du Programme de 100 jours lancé en mars 2019 par le président de la République. Après son audition, le Procureur général de cette juridiction a décidé de son placement sous mandat d’arrêt provisoire et sa détention à la prison de Makala.  

Amédée Mwarabu

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