RDC : lancement du Projet de Renforcement des capacités pour l’intégration dans le COMESA

PAR Deskeco - 05 juin 2018 10:58, Dans Communications

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Le ministre congolais des Finances, M. Henri YAV MULANG, a procédé au lancement, le 05 juin 2018 au Cercle Gourmand, à Kinshasa, du Projet de Renforcement des capacités pour la mise en œuvre de l’intégration régionale de la République démocratique du Congo (RDC) dans le Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA). Ce projet s’inscrit dans le cadre du 7ème Appel à soumission des Facilités d’Ajustement du COMESA/Mécanismes d’Appui à l’intégration régionale (FAC/MAIR).

Financé par l’Union Européenne (UE) dans le cadre du 10ème FED (Fonds européen de développement) pour un montant de 480 720 euros, ce projet dont le contrat de subvention a été signé le 24 mai 2018, sera exécuté sur une période de 15 mois. Il est la "résultante de l’approbation du Rapport de suivi des performances de notre pays par le 12ème Comité ministériel du Fonds COMESA", s’est félicité le ministre congolais des Finances.

YAV MULANG a remercié la Délégation de l’UE en RDC, pour l’accompagnement et le financement de ce Mécanisme d’intégration économique régionale. Il a exprimé sa gratitude au Secrétaire Général du COMESA, M. Sindiso NGWENYA, pour son "activisme en faveur de l’efficacité de la Facilité d’Ajustement du COMESA et plusieurs autres initiatives au bénéfice de la région."

Le Secrétaire Général du COMESA a également remercié l’UE pour son soutien à FAC/MAIR, le Gouvernement et le peuple congolais pour leurs efforts dans la mise en œuvre du programme d'intégration régionale. Ce projet est le deuxième de la RDC dans le cadre de ce programme. Le premier, signé en 2014 pour 1,4 millions d’euros, "a enregistré un succès remarquable dans le domaine des normes et de la simplification du commerce transfrontalier (RECOS/ COMESA)", a indiqué Kalabi Situbembo.

Besoin stratégique

L’objectif global du projet qui vient d’être signé est d’appuyer le processus d’intégration de la RDC dans l’économie régionale du COMESA. Plus spécifiquement, il va renforcer les capacités de l’Office congolais de contrôle (OCC) en matière d’infrastructures qualité, contribuer à la mise en œuvre effective du Régime commercial simplifié (RECOS) afin d’améliorer les conditions d’accès aux marchés pour les petits commerçants transfrontaliers, et renforcer les capacités du personnel douanier et des autres acteurs afin d’accélérer la mise en œuvre des engagements liés à l’intégration économique régionale.

Dans la continuité, ce projet sera consolidé par les extrants du Projet du 8ème Appel en cours d’examen au COMESA, dont les allocations financières cumulées en faveur de la RDC s’élèvent à 1 721 035 Euros. "Le COMESA et la RDC ont donc de beaux jours devant eux. Ma conviction profonde est que, pas à pas, nos objectifs seront atteints", a déclaré le ministre YAV. 

Le nouveau projet intervient dans un contexte où la RDC n’a pas été en mesure de profiter pleinement des avantages de l’intégration régionale. Malgré sa localisation géographique stratégique et son énorme potentiel en particulier dans l’agriculture et la main-d’œuvre, le pays est classé dans la catégorie des PMA (Pays Moins Avancés).

Les problèmes d’accès à des sources de financement et d’approvisionnement en énergie électrique  contrarient, en effet, le développement des entreprises, tandis que les contraintes de connectivité physiques et virtuelles paralysent la compétitivité du pays et son intégration dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. En outre, l’absence d’informations essentielles pour la prise de décision pénalise les chefs d’entreprises, perturbe la fourniture des biens et services pour le marché local et limite les possibilités d’exportation.

Booster l’implémentation des normes

Le renforcement de l’infrastructure qualité et du personnel de l’OCC ainsi que des opérateurs économiques dans la mise en œuvre des normes ayant été identifié comme "besoin stratégique" pour la RDC dans le Traité du COMESA (chapitre15) et le Rapport de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO), la résolution de ces problèmes permettra de booster l’implémentation des normes tant dans le système de production que dans l’évolution de la conformité.

Ainsi, au terme du nouveau projet, 25 agents de l’OCC et 25 opérateurs seront formés sur les normes en matière de Management Qualité, environnemental, sécurité alimentaire et essais laboratoires. Au minimum, 80 opérateurs économiques seront également formés sur les normes.

Pour la mise en œuvre effective du RECOS destiné à améliorer les conditions d’accès aux marchés pour les petits commerçants transfrontaliers, au minimum 300 opérateurs économiques et managers des Bureaux d’informations commerciales (BICs) seront sensibilisés sur les règles d’origine et les tarifs préférentiels, à Kinshasa et en provinces (Goma , Bukavu, Bunia, Lubumbashi). A moins un BIC sera installé, et 23 associations de petits commerçants opérant dans les postes frontières sensibilisés.

Enfin, pour accélérer la mise en œuvre des engagements liés à l’intégration économique régionale, au minimum 200 agents de douane affectés aux frontières seront formés sur les règles d’origine et les tarifs préférentiels, et 500 opérateurs économiques et le personnel des autres services sensibilisés sur les avantages de la ZLE (Zone de Libre Echange), les règles d’origine et les tarifs préférentiels.

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