Kinshasa: Le contrôle de taxi entraîne d’énormes pertes financières (ACCO)

PAR Deskeco - 09 juin 2018 11:50, Dans Actualités

L’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) déplore le manque à gagner que le contrôle des voitures-taxis communément appelés «Ketch», enclenché mercredi dernier par la Police nationale Congolaise (PNC) cause  aux chauffeurs et propriétaires des taxis à Kinshasa.

Les propriétaires des taxis sont obligés d’acquérir un numéro d’identification et les peindre aux couleurs nationales dans le cadre de lutte contre la criminalité urbaine caractérisée notamment par des cas d’enlèvements dans la capitale.

Pour le  président de l’ACCO, Jean Mutombo, les checks points érigés par la police ne favorise pas la circulation libre des taxis qui ne sont pas encore en ordre. Selon lui, les pertes causées par cette opération sont évaluées en termes des millions de dollars.

«Le manque  à gagner est énorme pour les chauffeurs et les propriétaires de ces  taxis. Chaque chauffeur verse en moyenne 32 000 FC et cet argent constitue l’économie des ménages. Et chaque véhicule consomme plus au moins 20 litres soit  40 000 FC par jour. Si vous prenez le nombre des véhicules qui restent stationnés, vous allez vous rendre compte que des pertes énormes sont enregistrées au quotidien par les particuliers et même par l’État congolais», a dit à DESKECO.COM, le Président de l’ACCO.

Cette opération intervient un mois seulement après d’autres contrôles techniques des taxis qui ont eu lieu à Kinshasa.

«Il y a un mois les mêmes autorités nous ont demandés d’avoir les documents sur les contrôles techniques et nous nous sommes conformés. Maintenant ils reviennent pour nous demander de peindre nos véhicules. Vous ne voyez pas que c’est une manière de rendre vraiment difficile notre travail. Nous demandons un moratoire de quelques semaines pour ce contrôle parce que cela exige des dépenses supplémentaires », a confié un propriétaire de taxi.

Depuis le début de cette opération, les taxis deviennent de plus en plus rares sur les différents tronçons de la capitale. Une situation qui pousse les chauffeurs à  monter les enchères en réduisant la trajectoire de la course. D’autres par contre augmentent le prix de la course, chacun selon sa volonté.

Joslin Lomba

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